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NB : pour nos amis français et canadiens,
Ce site fait référence à la législation belge sur les armes.
Voyez aussi dans votre pays.

Tir récréatif : page 23

Comment avons-nous travaillé la précision ?

REMARQUE : Lors d'un examen pratique de tireur récréatif, le moniteur qui fait passer l'examen ne va pas exiger un score de x pourcents comme dans l'examen de tireur sportif.
Ce n'est d'ailleurs pas inscrit dans la procédure.
Ils vont cependant vérifier que vous ne tirez pas n'importe où ! Il faut au moins mettre ses balles dans le carton !!!

L'appréhension : n'ayant pour certains d'entre-nous jamais touché une arme à feu, il y avait une certaine crainte. La première entrée dans un stand est également impressionnante : la découverte des lieux, beaucoup de bruit, la conscience du besoin de sécurité, le stress de l'examen à venir dans 6 mois et le moniteur dans le dos qui surveille tout !
Il ne faut donc pas trop considérer la première séance de tir comme significative surtout si vous mettez à peine vos balles dans la cible.

L'arme : Si votre club loue/prête les armes d'apprentissage, elles peuvent être utilisées par un grand nombre de personnes. Certains chipotent aux réglages, d'autres démontent carrément les armes !
Activez au moins une fois la glissière de votre pistolet pour être certain qu'elle est bien en place : expérience d'une des 4 novices, la glissière n'était dans la rainure que d'un seul côté, prête à être propulsée dans le visage de la tireuse au premier coup !
 
Les chipotages sur les réglages ne sont, somme toute, pas trop dramatiques : lors de l'examen, on vous donnera peut-être une arme que vous ne connaissez pas du tout !
Voire même une arme pour droitier alors que vous êtes gaucher.(Expérience d'un des 4 novices !)
Pendant l'examen, profitez des cinq premiers tirs (ceux d'examen des procédures de sécurité) pour voir où l'arme tire (par exemple 10 cm trop à gauche et 5 cm trop haut) puis ensuite, durant l'examen de tir de précision, décalez le point que vous visez pour corriger (dans cet exemple visez 10 cm plus à droite et et 5 cm plus bas que ce que vous visez d'habitude).
Si l'on change votre arme entre l'examen des procédures de sécurité et l'examen du tir de précision, ce n'est pas un coup faible, c'est un "coup vache" !

La position de tir : nous avons commencé tous les 4 en position académique mais une seule d'entre-nous l'a conservée pour l'examen, les autres sont passés à la position isocèle pour diverses raisons : droitier manuel et gaucher visuel, fatigue rapide due au poids de l'arme et/ou aucune amélioration en position académique d'une séance à l'autre.
Pour les calibres supérieurs, nous sommes tous passés à la position isocèle ou Waiver et même à une position un peu entre les deux !
N'hésitez donc pas à prendre la position qui vous convient : le but est quand même de réussir l'examen !

L'appui sur la détente : la qualité de ce petit mouvement qui déclenche le tir prend une part considérable dans la précision, il faut le réaliser avec un soin particulier pour ne pas faire dévier l'arme (le fameux "coup de doigt" ! détail). Quand l'index se courbe progressivement pour déclencher le tir il ne doit pas appuyer latéralement sur la détente ni induire un mouvement parasite de la main.

La fatigue : il n'est pas évident de tenir une arme à bout de bras pendant longtemps, redescendez au repos entre les tirs pour améliorer votre score.
De même, ne vous attendez pas à un résultat mirobolant si vous avez repeint votre salon au rouleau la veille !
De plus, lors d'une séance de 50 tirs, vous pouvez vous attendre à voir une dégradation des résultats vers la fin : c'est normal !

Tireur à une main (position académique) : il existe dans quasiment tous les clubs des graphiques d'analyse de vos tirs avec les corrections suggérées. En voici un exemple, cliquez ici.

Tireur à deux mains : analyse de vos tirs avec les corrections suggérées. Cliquez ici.

L'analyse de vos tirs : le règlement impose de charger une arme avec maximum 5 munitions.
Cela tombe bien car on peut ramener la cible tranquillement entre deux chargeurs et analyser ses résultats.
Par exemple vous tirez trop à droite en étant droitier ? Peut-être "tirez-vous sur la détente" avec votre phalange mal positionnée ?
 
Il n'y a rien (et appréciez le jeu de mot !) qui ressemble plus à un trou de balle qu'un autre trou de balle ! Alors numérotez-les au bic par exemple ou mieux avec des gommettes autocollantes numérotées idéalement avec des bics/marqueurs de couleurs différentes : les cinq points "1" en vert se distingueront bien des 5 suivants en bleu et des 5 suivants en rouge ...
Vous verrez ainsi rapidement et synthétiquement vos ajustements de visée et leurs effets. Exemple (Tir au pistolet 22 LR à 25 m):

Rassemblons les points de couleurs identiques par des traits ( approximativement !)
Il y a un clair décallage à gauche mais il n'est pas suffisamment corrigé !
Sans doute un coup de doigt !
La série 8 est mieux.
Ensuite intervient la fatigue...(salve 9 !)

Le rond noir a un diamètre de 20 cm. Le 9 est comptabilisé comme 10 lors de l'examen.
Rassurez-vous : la réussite est à 60% donc toutes ces séries de 5 tirs étaient bonnes !
Dans certains lieux d'examen le rond noir est bien plus grand !!!
Les 4 novices que nous étions ont tous fait plus de 95 % !!!

Le nombre d'entraînements : dans la filière sportive, le carnet de tir doit être complété par exactement 6 cachets mensuels.
Six séances de tir peuvent être un peu justes pour être prêt pour l'examen.
Le moniteur va parfois, après un certain nombre de séances, signaler au responsable de pas de tir que vous pouvez venir tirer sans sa supervision. Dès ce moment, vous pourrez augmenter le nombre de séances sans devoir nécessairement prendre un rendez-vous avec le moniteur.
En tant que tireur récréatif, vous devrez vous arranger avec votre instructeur. Il fera sans doute de même.

 Suite du cours par la filière récréative